Ça branle dans le manche suite à une invitation du voilier qui mouille juste à côté de nous à Tyrell Bay, Carriacou. Il s’appelle Sin of Sark, il a un nom difficile à mémoriser, je vais donc l’appeler Mikado car c’est un Mikado (apparemment c’est une sorte de voilier bien connu) qui a 2 mâts, 4 voiles et plus de cordages qu’il n’en faut pour m’attirer.
Clarice à la barre
Mais voilà, comme je souffre d’influençabilité aigüe accompagnée d'un p'tit brin d'aventure, je me laisse évidemment embarquer dans cette galère... Nous sommes sept à bord incluant le capitaine, son épouse (comme dans la chanson des Joyeux Naufragés...), un jeune marin français (genre d’officier en second), deux québecois sans expérience de voile mais avec beaucoup d’expérience de plongée?? Et nous deux bien entendu. Le jour-J arrive et finalement, le stress ressentis la vieille fait place à l’excitation! Je me surpends!
Le capitaine Dominique assigne les tâches et rôles de chacun. Je suis responsable avec Diane (la sympathique plongeuse québecoise) des écoutes de la « trinquette » qui est une petite voile située entre le génois et la grande voile ainsi que du chariot de grande voile. Clarice, l’épouse du capitaine, est responsable de Diane et moi; elle doit veiller à ce que tout roule, une vraie môman! Benjamin (comme son nom l’indique; le benjamin du groupe) et Guy sont responsables des écoutes du génois. Ça prend du muscle et de la rapidité… Guy est taillé sur mesure pour cette tâche! Richard (le plongeur québecois pur laine, aussi sympatique que sa douce) est responsable de l’écoute et du chariot de l’artimon (affectueusement appelé le Petit Moron !!! ) et là je précise que Petit Moron fait référence à l'artimon…C’est une autre voile située à l’arrière du voilier. Ciel que ça fait beaucoup de voile…
Bref, après quelques heures de navigation, plusieurs virements de bord, trempés jusqu’aux os, la ligne d’arrivée approche enfin, on gîte à fond, et on passe un concurrent si prêt qu’on pourrait presque lui serrer la main! C’est excitant! Nous sommes tous fiers de ce dépassement que nos hurlements de joie accompagnent!
Et là, hé bien c’est là que ca se gâte… L’attache de l’enrouleur du génois choisis ce moment inopportun pour se décrocher et arracher une partie du balcon avant (tuyau de stainless de 1’’ de diamètre sectionné et tordu). Il faut imaginer le génois tout entier qui s’envol comme un projectile, cependant toujours attaché au sommet du mât, pour ensuite venir terminer sa course et frapper violemment la coque sur le côté tribord du bateau, frôlant de peu la catastrophe. Ouf! Heureusement, plus de peur que de mal, tout le monde va bien et aucun blessé. Il va s’en dire que nous n’avons plus aucune chance de franchir la ligne d’arrivée…
Priorité sécurité : nous devons nous rendre à moteur à l’abri du vent afin de retirer le génois de son enrouleur. Les gars tendent de maintenir ce gréement volant jusqu’à ce qu’à ce que l’on atteigne un baie tranquille, à l’abri du vent, tout près de la ligne d’arrivée... Sur place, le génois est affalé (descendu), enlevé et plié, mission accomplie, mais enfin, nous sommes tous un peu tristes de ce revirement soudain.
En fait, je vous raconte toute cette aventure de régate pour finalement illustrer qu’une course est un excellent moyen pour apprivoiser ses craintes. On navigue avec plus de voile que d’habitude, avec plus de gîte que d’habitude et dans des conditions pas toujours idéales, ce qui permet de repousser un peu plus loin nos limites.
Pour ma part, cette régate m’a donné envie de lever les voiles et pratiquer des manœuvres que l’on ne fait pas souvent en passage ou traversée. Par conséquent, nous avons pour la première fois, rentrer à voile dans notre ancrage et jeter l’ancre sans moteur. Uniquement à voile! Trop cool!
Il faut préciser que nous n’avions pas de bateau voisin, ce qui aide à la manœuvre, surtout pour une première! Mais quand même, nous sommes très fiers et avons réussis.
Nous remercions nos amis du Mikado, Dominique et Clarice, qui nous ont permis de participer à une régate et de vivre un peu les défis d’une course amicale.
Je trinque mon cocktail Mikado à « To be! »
2 commentaires:
WOW!!!! Quel belle course contre la tempete!! Je peut m'imaginer un peu de quoi vous avez passer a travers, a la télévision j'écoute une emission:''Lever les Voiles'' et sa ressemble beaucoup a votre genre de course avec Mikado! Mais inquieter vous pas, sa l'arrive fréquemment que quelque chose lache sur le voilier = impossible de terminer la course. Heureusement vous avez tirer du meilleur de cette experience, je suis fier de vous!!!!Je suis contente que sa vous donne le gout d'essayer de nouvelles manoeuvres avec Toutazimut, sa c'est des vrais marins!!! Bientot vous aller pouvoir le recommencer peut-etre avec un bateau voisin...''Practice makes Perfect''...!
-XOXO- -Stef-
(Le petit coctail que vous buvez, que vous avez baptisé ''mikado'' ressemble beaucoup a un des cocktail traditionelle d'Hawaii...avec le gingembre etc...sa me donne le gout de gouter......mmmmmmmmmm lol)
-Stef- -xoxo-
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