Son histoire en bref
Puerto Rico fut découverte par Christophe Colomb en 1493. L'île était habitée par les indiens Tainos, mis en esclavage et décimés par les dures
conditions de travail et par les maladies européennes contractées au contact
des Espagnols. Des esclaves africains ont graduellement remplacé la main
d’œuvre manquante. Puerto Rico fut un bastion et un port important pour
l'empire espagnol. En juillet 1898, pendant la guerre hispano-amécaine, Puerto Rico a été envahie par les État-Unis. En décembre 1898, lors du traité de Paris signé entre les États-Unis et l'Espagne, ainsi qu'en échange de la modique somme de 20 millions de dollars, l'Espagne cède Cuba, Puerto Rico ainsi que les Philippines.
C'est la plus grande île que nous avons visitée en 3
ans, environ 40 milles par 110 milles (60 km par 170 km) alors nous décidons de
louer une voiture pour une semaine afin de bien l’explorer. Sa capitale San Juan, plus spécialement la
vieille ville, est riche en histoire et possède de nombreux bâtiments
historiques (églises, musées, fortifications), un véritable plaisir pour
l’apprentie photographe que je suis. Et
vive le numérique, ça permet d’expérimenter à l’infini. C’est pas bon? On jette sans scrupule!
Puerto
Rico, c’est aussi ses montagnes (la Cordillera Central), sa forêt tropicale (le
parc El Yunque) et l’histoire de ses premiers habitants : les indiens Taïnos. La
route panoramique qui sillonne la Cordillera est très belle mais extrêmement
sinueuse, avis aux cœurs sensibles! Nous croisons de nombreux villages au
sommet de montagnes escarpées et de forêts luxuriantes. Notre premier stop pour la nuit est à Jayuya
(prononcé aillouilla), dans une « hacienda » datant de 1863, un antique
domaine rénové situé dans une plantation
à café qui n’existe plus. Notre chambre
est un peu triste et sombre et nous avons la vague impression de dormir dans ce
qui a dû être autrefois la partie « écurie » du domaine, fumier en
moins… je vous épargne les détails.
Dans les
villages, l’espagnol est de mise, l’anglais y est peu utile. Dictionnaire
espagnol en main, mimes accompagnés de quelques mots espano-anglo-français, on
arrive généralement à se faire comprendre!
On remarque que dès que nous faisons l’effort de parler leur langue, les Portoricains ont une patience à toute épreuve, dieu merci… Humoureusement, nous
poursuivons notre voyage au pays des indiens Taïnos, premiers habitants avant les méchants Espagnols…
Mais qu'est-ce qu'il dit?? |
Nous poursuivons notre route vers le mystérieux site Caguana Indian Ceremonial Park. Les indiens Taïnos ont disparus, mais sur ce lieu autrefois sacré, nous avons presque l’impression d’entendre leurs chants et musique. Cet important site archéologique date d’environ 1200 ans av. J.-C., semblerait qu’il servait de lieu de cérémonie (jeux, fêtes, rituels). C'est très grand, on peut y observer plusieurs espaces ou arènes bordés de pierres sculptées par les Taïnos. On y ressent une énergie très particulière. Fascinant.
Notre cabine vue de la piscine |
Solution plus économique de dormir à bord mais ô combien plus compliquée… comme Toutazimut est à l’ancre près d’une petite ile (Isleta Marina), nous devons nous rendre sur l’ile en dinghy et y prendre le traversier pour Fajardo chaque fois qu’on veut retourner sur Puerto Rico. La voiture doit être obligatoirement laissée pour la nuit dans un stationnement privé près du quai du traversier pour éviter les ennuis. Les gentils portoricains ne sont sûrement pas toujours des anges si on en juge par toutes les maisons qui barricadent leurs portes et fenêtres derrière des barreaux de fer forgé. Ça surprend toujours.
Notre traversier Isleta Marina-Fajardo |
Mascotte de l'ile: la grenouille Coqui |
Les quelques jours restants serviront à la visite de San Juan et une randonnée dans le parc National El Yunque. Nommé d'après une divinité Taïno, Yuquiye, signifie « forêt de nuages ». Le parc est en fait une immense forêt tropicale humide avec son point culminant à 1 078 mètres. Plusieurs espèces d’animaux, souvent en danger y trouvent refuge. Les touristes aussi on dirait, ils sont plutôt nombreux. Nous choisissons une belle randonnée qui nous mène au sommet. Après le bleu mer, on se remplit de vert forêt. Les fougères sont immenses, la vue est grandiose, il y a tant de lianes qu’on se croirait dans la jungle. Surtout avec mon Tarzan! Mais n’oubliez pas, ou y’a pas d’Jane, y’a pas de plaisir…